Le système constructif comme vecteur de conception

Le système constructif comme vecteur de conception

Après l’émergence des courants brutalistes entre les années 1950 et 1970 où les systèmes constructifs et les fonctions apparaissent clairement en façade, les concepteurs se sont tournés vers d’autres moyens d’expression, délaissant peu à peu le mouvement au profit d’une architecture plus subtile et ornementale. Or, s’il y a bien un aspect que l’on ne peut dissocier de ce mouvement, c’est bien sa capacité à utiliser des éléments répétitifs ou préconstruits, qui sont en réalité une vraie richesse d’un point de vue environnemental.

Si l’esthétisme du brutalisme ou l’utilisation d’éléments standard a pu effrayer les architectes ces dernières décennies, on observe depuis peu un nouvel engouement pour cette pratique constructive, qui s’est enrichie au fil des années de la compétence numérique. En effet l’utilisation de modules préfabriqués dans le processus de conception du projet architectural apparait aujourd’hui comme un moyen efficace de limiter l’empreinte carbone des bâtiments tout en étant restant libre de la forme bâtie.

À titre illustratif, on a vu l’utilisation de tel modules dans le projet Habitat 67 à Montréal réalisé à partir de modules béton pour l’exposition universelle en 1967, on le retrouve aujourd’hui dans les projets de BIG comme le projet « habitat 2.0 » à Toronto qui utilise cette fois-ci l’architecture des modules en réponses à des objectifs environnementaux.

Comment dépasser ce sentiment de limitation dans la créativité ? Le modulaire et la préfabrication en réponse aux enjeux sociétaux et environnementaux de notre époque ?

 


  • Etienne GAY, PDG Briques Technic Concept
  • Guillaume HANNOUN, Architecte, fondateur de MOON Architecture
  • Ludovic LACHAVANNE, Architecte DPLG, cogérant Poly Rythmic Architecture
  • Olivier LEGRAND, Architecte et co-fondateur chez DUMONT LEGRAND Architectes
  • Animée par Elodie MORAUD, Co-fondatrice Collectif Bois